mardi 7 mars 2017

4. Ecrire efficacement ? Premier roman – making-of de Liù


Voici le n°4 de la série d’articles sur les étapes que j’ai suivies pour écrire « Liù, esclave impériale », mon premier roman érotique. 


Chacun écrit selon sa méthode. Je vous propose de découvrir la mienne.








Articles précédents : 


Une précision tout d’abord, « écrire efficacement » ne dispense personne de corriger son texte par la suite. Si ça vous intéresse, le retravail du texte fera l’objet d’un article suivant. 
Il s’agit ici de la rédaction d’un premier jet

Alors, qu’est-ce que j’entends par « efficacement » ? Voici des éléments de réponses :
- écrire vite, sans perdre l’intrigue en route.
- écrire vite, sans risquer « l’angoisse de la page blanche ».
- écrire vite, mais avec plaisir.



Beaucoup d’écrivains travaillent sans plan, au fil de la plume, se laissant mener par l’histoire. C’est une méthode, à chacun de trouver la pratique qui lui convient.
Pour Liù, j’ai au contraire suivi un plan détaillé, ce que beaucoup d’autres écrivains font aussi. Si vous ne savez pas quelle méthode vous plait le mieux : écrivez deux romans, essayez les deux, vous verrez, c’est super instructif !
Pour Liù, j’ai dès le départ conçu mon intrigue en 6 morceaux, puisque je voulais écrire une série de 6 épisodes. Avant d’attaquer le 1er, je l’ai saucissonné en scène-à-scène précis.



Pour chaque scène : un conflit et les émotions que le lecteur est supposé ressentir. Je me suis aussi imposé une contrainte : l’érotisme, puisque j’ai choisi ce genre. 


Ça implique que le lecteur reste sous tension, même dans les scènes non-sexuelles, ce qui est loin d’être évident. Je pouvais bien sûr écrire une histoire où les personnages baisent non-stop, mais c’est moins intéressant.
Un outil qui sert à moduler l’ambiance d’une scène et le ressenti du lecteur, ces sont les champs lexicaux. Par exemple, si je dois écrire une scène où Liù se sent vulnérable, je vais choisir mes mots dans ce champ lexical :
- noms : insécurité, fragilité, protection, risque, peur…
- adjectifs : démunie, menacée, faible, exposée…
- verbes : protéger, attaquer, fragiliser…
De façon à ce que la moindre description transpire de l’ambiance que je veux mettre en place.



Un contre-exemple ?
« On avait conseillé à Liù de tester ce restaurant, elle n’a pas été déçue »
Quel est le mot le plus fort de cette phrase ? Déçue. Dommage pour une impression qui se devait positive ! Vous comprenez l’importance de rester dans le bon champ lexical ?

Pour la suite du boulot : mon ordi avec un traitement de texte, du café, et c’est parti !


Voilà, dans l’article n°5, je vous parlerai des méthodes  de corrections que j’utilise, mais avant de corriger quoi que ce soit, je finis toujours mon premier jet.

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