Voici le n°4 de la série d’articles sur les étapes que j’ai suivies pour écrire « Liù, esclave impériale », mon premier roman érotique.
Chacun écrit selon sa
méthode. Je vous propose de découvrir la mienne.
Articles précédents :
Une précision
tout d’abord, « écrire efficacement » ne dispense personne de
corriger son texte par la suite. Si ça vous intéresse, le retravail du texte fera l’objet d’un
article suivant.
Il s’agit ici de la rédaction d’un premier jet.
Alors, qu’est-ce
que j’entends par « efficacement » ? Voici des éléments de
réponses :
- écrire
vite, sans perdre l’intrigue en route.
- écrire
vite, sans risquer « l’angoisse de la page blanche ».
- écrire
vite, mais avec plaisir.
Beaucoup
d’écrivains travaillent sans plan, au fil de la plume, se laissant mener par
l’histoire. C’est une méthode, à chacun de trouver la pratique qui lui
convient.
Pour Liù,
j’ai au contraire suivi un plan détaillé, ce que beaucoup d’autres écrivains
font aussi. Si vous ne savez pas quelle méthode vous plait le mieux :
écrivez deux romans, essayez les deux, vous verrez, c’est super instructif !
Pour Liù,
j’ai dès le départ conçu mon intrigue en 6 morceaux, puisque je voulais écrire
une série de 6 épisodes. Avant d’attaquer le 1er, je l’ai
saucissonné en scène-à-scène précis.
Pour chaque
scène : un conflit et les émotions que le lecteur est supposé ressentir.
Je me suis aussi imposé une contrainte : l’érotisme, puisque j’ai choisi
ce genre.
Ça implique que le lecteur reste sous tension, même dans les scènes non-sexuelles, ce qui est loin d’être évident. Je pouvais bien sûr écrire une histoire où les personnages baisent non-stop, mais c’est moins intéressant.
Un outil qui
sert à moduler l’ambiance d’une scène et le ressenti du lecteur, ces sont les
champs lexicaux. Par exemple, si je dois écrire une scène où Liù se sent
vulnérable, je vais choisir mes mots dans ce champ lexical :
- noms :
insécurité, fragilité, protection, risque, peur…
-
adjectifs : démunie, menacée, faible, exposée…
- verbes :
protéger, attaquer, fragiliser…
De façon à ce
que la moindre description transpire de l’ambiance que je veux mettre en place.
Un
contre-exemple ?
« On
avait conseillé à Liù de tester ce restaurant, elle n’a pas été déçue »
Quel est le
mot le plus fort de cette phrase ? Déçue. Dommage pour une impression qui
se devait positive ! Vous comprenez l’importance de rester dans le bon
champ lexical ?
Pour la suite
du boulot : mon ordi avec un traitement de texte, du café, et c’est
parti !
Voilà, dans
l’article n°5, je vous parlerai des méthodes de corrections que j’utilise, mais avant de
corriger quoi que ce soit, je finis toujours mon premier jet.
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