mardi 23 octobre 2018

Liù, pute de grand chemin


La suite de Chine lubrique est sortie ce matin !
Pour soigner son roi déchu, Liù est prête à tous les sacrifices. Elle se confie à un herboriste sans scrupules qui compte bien en profiter.



Chine lubrique est une série érotique historique en 6 épisodes.
Résumé de la série : Yunnan, neuvième siècle. Liù, jeune esclave têtue lutte pour séduire le fils du roi du Nanzhao malgré la guerre et les prédateurs sexuels.
Pour fêter ça, voici les premières pages de l'épisode 1 - Liù, esclave impériale :

"Yunnan, neuvième siècle. Le jour se levait au royaume de Nanzhao.
Un premier rayon pénétra les persiennes. Je tentai de prolonger mon sommeil. Mon rêve fuyait déjà, lui qui m’avait semblé si réel. La force de ses bras nus, son parfum musqué contre mes lèvres. Je gardais les yeux fermés pour les retenir. Juste encore une minute. Ces pensées impures qui m’assaillaient depuis le printemps… que m’arrivait-il ? Je glissai une main entre mes cuisses pour remplacer celle qui avait disparu avec le soleil. Cette chaude moiteur mon Calaf, dommage que tu n’en profitais pas. J’enfonçai mes doigts un à un, palpant mes chairs délicieuses, accueillantes. Mon oreiller étouffa les petits gémissements que je lui confiais.
Un tintement de vaisselle m’interrompit soudain. Je feignis de dormir, mais déjà Xianmei, la vieille servante en chef, repoussait les volets. Forcée d’ouvrir les yeux, je réalisai que les couches de mes consœurs étaient vides.
— Quelle heure est-il ? demandai-je d’une voix pâteuse.
— J’ai ordonné qu’on ne te réveille pas, tu as servi le conseil toute la nuit.
— Ils sont sur le pied de guerre, l’Empire…
— Liù ! Tu dois garder le silence, la discrétion reste la qualité première d’une esclave.
— À toi je peux tout dire, me défendis-je, tu es la plus ancienne domestique de Taïzu.
— Officier les soirs de conseil est un honneur, professa Xianmei en s’affairant dans le dortoir. Son Altesse t’accorde sa confiance. Tout ce que tu entends doit rester scellé derrière tes lèvres. Muette comme les carpes rouges du bassin. Ma loyauté au roi Taïzu te semble indéfectible, pourtant crois-moi, ne te fie à personne. On en a vu des fidèles retournés par l’ennemi. Sortilège et poisons sont légion à la cour. La peur pousse à commettre bien des crimes. Mais laissons cela. Ne traîne pas au lit, le Prince t’a fait mander !
Je m’agenouillai sur ma natte, pleine d’espoirs.
— Calaf ?
— Ne rêve pas, petite sotte ! Il s’agit du fils suprême, il choisit de nouvelles suivantes ce matin. Ta façon de servir le thé lui a beaucoup plu hier soir.
Nos regards se croisèrent. L’ancienne m’adressa un sourire désolé. Je soupirai.
— Le prince Ping, ce porcelet lubrique…
— Ne parle pas comme ça, il remplacera bientôt son père sur le trône, me sermonna Xianmei.
Puis elle ajouta avec une courbette :
— Que les Dieux protègent Son Altesse le roi Taïzu pour mille ans encore.
Je me hâtai de saisir la cruche de terre cuite et la cuvette qu’elle me tendait. Les esclaves n’avaient pas le loisir de discuter les ordres.
Je m’aspergeai d’eau froide, puis Xianmei entreprit de me peigner.
— Tes cheveux, quelle pagaille ! J’envie les rêves qui te décoiffent ainsi.
Je rougis sans lui répondre. La rude toilette n’avait pas encore tiédi mes ardeurs du matin. Elle continua.
— Un conseil, pour Ping. Les oies blanches l’excitent, alors ne lui offre pas l’image d’une pucelle à initier. Mais ne joue pas non plus la pouliche indomptable, il voudra te dresser. Incarne plutôt une plate et ennuyeuse soumission. Il déteste les filles trop dociles, celles qui se plient à ses caprices sans joies ni honte, en se retenant tout juste de bâiller.
Je restai coite. Jamais Xianmei ne m’avait tenu ce genre de propos. Je n’étais même pas sûre de comprendre de quoi elle parlait."



mercredi 10 octobre 2018

Images érotiques censurées sur Amazon


Je ne pensais pas que ça m’arriverait un jour, mais voilà que mon joli dessin en couverture de Chine lubrique a indisposé le robot d’Amazon. Je ne trouve pourtant pas qu’il brille par son obscénité. C’est juste un dessin de fesses. Même pas vulgaire. 

Ma fille de 4 ans est passée devant, elle a dit « haha ! des fesses. » 
C’est dire si c’est choquant.



La conséquence ? Ma publication tombe sous un « adult flag », que le visiteur doit expressément désactiver pour y accéder. Il faut le savoir, et chercher mon titre spécifiquement. Sinon il n’apparaît nulle part, même pas sous « L’invité-surprise », ma précédente publication. Mon roman est invisible.

Entendons-nous bien, que les livres érotiques soient rangés dans une catégorie à part, pourquoi pas. Si tous étaient concernés, le lecteur averti le saurait et irait fouiller pour trouver son bonheur. Là, c’est seulement une petite partie des ouvrages. Les plus trash ? Les plus violents ? Point du tout !

Le contenu du texte n’entre pas en ligne de compte, il s’agit de l’illustration de couverture.

Censurés les tétons, les fesses nues, les poils. Les sexes aussi, mais ça je le comprends mieux. (« Pourquoi donc ? » se disent sans doute les naturistes, ils n’ont pas tort,  cependant c’est un autre débat qui nous éloigne de l’érotisme)

Il semblerait par ailleurs que les livres papier et les grands éditeurs évitent ce filtre plus facilement, allez savoir comment le robot fonctionne.



Je me suis souvenue d’un ancien article de Thomas Galley, sur l’excellent blog La bauge littéraire où il parlait de son roman Les chattes tombé lui aussi coup le coup de la censure.



Je pense me souvenir qu'à l'origine ces demoiselles étaient plus dévêtues, peut-être voyait-on un sein, mais rien de très hot en tout cas. Et quand un éditeur a investi dans la création d’une couverture, il rechigne à produire cet effort une deuxième fois. C’est là que je me suis dit que l’autoédition avait du bon, sans compter que je dessine mes couvertures moi-même.

Un autre cas de censure : Annie May, célèbre pour ses bouquins de science-fiction érotique « gloire, sexe et tentacules », elle nous assure pourtant que jamais aucun poulpe n’a subi de sévices pour l’élaboration de ses couvertures.



Mais l’exemple le plus dingue c’est Roman Payne qui ne publie même pas de l’érotique et dont la couverture représente une sculpture ! Vous pouvez lire sa mésaventure ici et .





Sa couverture censurée ne transpire pas la luxure, il me semble. 




Pour cet auteur américain, l'éditeur (Aesthete Press) est intervenu, le robot Amazon a finalement changé d'avis et même présenté ses excuses. 




Pour classer ensuite The wanderess dans la catégorie... enfant. L'auteur s'étrangle. Il lance même une pétition. Et finalement, les choses s'arrangent.

Bref, forte de ces diverses expériences, j’ai repris mon crayon et j’ai dessiné une nouvelle couverture pour Chine lubrique. Mais je suis un peu triste, parce que j’aimais mieux l’autre.


2,99 € sur Amazon




jeudi 4 octobre 2018

Chine Lubrique : Episode 1


Après des années, des mois, des semaines, des jours de tergiversation, j’ai enfin trouvé le courage d’autoéditer « Liù, esclave impériale ». 



Il s’agit de la version purement érotique, j’ai donc adopté un titre plus explicite : Chine lubrique (même pas peur (enfin si mais…), ça me fait bien rigoler les gros jeux de mots débiles). Et une couverture explicite aussi, dessinée par mes soins, parce que c’était trop dur de dénicher une image à la fois sexy, sobre, de style plus ou moins asiatique / historique.

2,99 € sur Amazon


Ce passage à l’acte est un peu un exploit pour moi parce que j’ai tendance à retravailler mes textes trop longtemps, je ne suis jamais satisfaite, or il faut parfois avancer. J’ai utilisé ici l’excuse de l’érotisme pour me décomplexer à coup de « c’est pas grave si je suis pas Charlotte Brönte » et oser sortir un roman.