Je vous parlais ici de la façon dont je me plongeais dans
l’ambiance de mon roman pour l’écrire, j’ai découvert récemment deux petits
textes érotiques qui servent parfaitement ma cause. J’ai choisi de vous les
présenter en conseil de lecture.
Voici pour commencer, « La seconde vie d’un olisbos », courte nouvelle écrite par Chocolat Cannelle.
Le mot de l’auteure :
« Un conte érotique
chinois dans lequel deux sœurs usent d’un olisbos trouble Jeanne, stagiaire au
musée du Quai Branly. Ce jouet de bois est celui-là même qui figure dans l’exposition
que Jeanne prépare sous le regard attentif de son tuteur.
Passé et présent se rejoignent dans cette
nouvelle érotique. »
Un olisbos étant un gode antique, en cuir, en pierre, ou
comme dans ce texte, en bois sculpté.
J’ai trouvé cette histoire courte, mais efficace, un bel
hommage à la sensualité de la Chine ancienne, la Chine fantasmée. Le petit
conte que l’on peut trouver au sein de la nouvelle m’a particulièrement plu, on
voit que l’auteur a pris plaisir à jouer avec les codes asiatiques, le
vocabulaire est choisi avec soin, les tournures de phrases servent parfaitement
le propos et l’ambiance s’en trouve décuplée.
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Ensuite, dans un genre complètement différent, j’ai découvert « L’Impératrice » de Ian Cecil, un court roman (80 pages) ou une longue nouvelle, selon les critères de chacun.
Le mot de l’auteur :
« Sans trop
déflorer le sujet, on peut dire que cela se passe aux alentours du XVIIe
siècle, dans une Chine imaginaire et fantastique où se déroulent des scènes d’une
pornographie sensuelle ou horrifique rendue épique par le climat, les lieux et
certains personnages. L’un d’entre eux rappelle l’Héliogabale d’Antonin
Artaud. L’Impératrice, c’est une jeune femme qui, s’étant enfuie au moment de
se marier parce qu’elle découvre une vérité insupportable, est recueillie par
le tenancier d’un bordel avant de devenir (enfin, paraît-il) la première
Impératrice de Chine. »
Ce texte m’a évoqué
Sade ou Les onze mille verges d’Apollinaire,
par son côté violent (torture, pédophilie, meurtre) mêlé à des ébats
pornographiques potaches (bien écrits, certes, mais réservés aux amateurs de ce genre particulier). Les rebondissements s’enchaînent et Wang-Li, la
principale protagoniste, court de tableau gore en orgie sadique comme une poule
sans tête ; j’ai échoué à m’intéresser à son sort tant les scènes s’empilent de
façon ubuesque sur une intrigue qui n’est qu’un prétexte.
Je n’ai pas trouvé ce que je cherchais non plus à propos de
l’ambiance « ancienne Chine légendaire », car celle-ci est finalement peu
dépeinte. À plusieurs reprises, ce livre ressemble à un résumé hâtif,
il « parle de cul », explique ce que font les personnages, mais sans leur
ressenti. Le lecteur reste simple spectateur. En ce qui me concerne, ce
texte ne suscite pas le désir, mais il ne s'agit que de ma propre perception.
Nul doute que ce roman plaira aux collectionneurs de
curiosités littéraires, plus qu’aux amateurs d’érotisme, mais pour ceux que ce genre passionne, voici le lien :
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