Je ne pensais pas que ça m’arriverait un jour, mais voilà
que mon joli dessin en couverture de Chine lubrique a indisposé le robot d’Amazon. Je ne trouve pourtant pas qu’il
brille par son obscénité. C’est juste un dessin de fesses. Même pas vulgaire.
Ma fille de 4 ans est passée devant, elle a dit « haha ! des fesses. »
C’est dire si c’est choquant.
C’est dire si c’est choquant.
La conséquence ? Ma publication tombe sous un « adult
flag », que le visiteur doit expressément désactiver pour y accéder. Il
faut le savoir, et chercher mon titre spécifiquement. Sinon il n’apparaît nulle
part, même pas sous « L’invité-surprise », ma précédente publication.
Mon roman est invisible.
Entendons-nous bien, que les livres érotiques soient rangés
dans une catégorie à part, pourquoi pas. Si tous étaient concernés, le lecteur
averti le saurait et irait fouiller pour trouver son bonheur. Là, c’est
seulement une petite partie des ouvrages. Les plus trash ? Les plus
violents ? Point du tout !
Le contenu du texte n’entre pas en ligne de
compte, il s’agit de l’illustration de couverture.
Censurés les tétons, les fesses nues, les poils. Les sexes
aussi, mais ça je le comprends mieux. (« Pourquoi donc ? » se
disent sans doute les naturistes, ils n’ont pas tort, cependant c’est un autre débat qui nous éloigne
de l’érotisme)
Il semblerait par ailleurs que les livres papier et les
grands éditeurs évitent ce filtre plus facilement, allez savoir comment le
robot fonctionne.
Je me suis souvenue d’un ancien article de Thomas Galley,
sur l’excellent blog La bauge littéraire où il parlait de son roman Les chattes tombé lui aussi coup le coup de la censure.
Je pense me souvenir qu'à l'origine ces demoiselles étaient plus dévêtues, peut-être voyait-on un sein, mais rien de très hot en tout cas. Et quand un éditeur a investi dans la création d’une
couverture, il rechigne à produire cet effort une deuxième fois.
C’est là que je me suis dit que l’autoédition avait du bon, sans compter que je
dessine mes couvertures moi-même.
Un autre cas de censure : Annie May, célèbre pour ses
bouquins de science-fiction érotique « gloire, sexe et tentacules »,
elle nous assure pourtant que jamais aucun poulpe n’a subi de sévices pour l’élaboration
de ses couvertures.
Sa couverture censurée ne transpire pas la luxure, il me semble.
Pour cet auteur américain, l'éditeur (Aesthete Press) est intervenu, le robot Amazon a finalement changé d'avis et même présenté ses excuses.
Pour classer ensuite The wanderess dans la catégorie... enfant. L'auteur s'étrangle. Il lance même une pétition. Et finalement, les choses s'arrangent.
Bref, forte de ces diverses expériences, j’ai repris mon
crayon et j’ai dessiné une nouvelle couverture pour Chine lubrique. Mais je
suis un peu triste, parce que j’aimais mieux l’autre.
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